Sans pantalon…
Posté le mardi 14 décembre 2010 à 10 h 42 min dans la catégorie « Croquis, Preview » par Bruno Bellamy.

…et bientôt sans chemise, comme c’est parti ! 😉

…et bientôt sans chemise, comme c’est parti ! 😉
Retrouvez demain (mardi 14 décembre) ma petite contribution sur le calendrier de l’Avent de ChacalProd ! 🙂
Vous cherchez des idées de cadeaux pour Noël ?…
Ne cherchez plus, c’est tout trouvé : deux nouveaux tirages limités sont disponibles au Comptoir du Dessin (ça se trouve au 32 rue de Liège, à Paris, pas bien loin de la Gare St Lazare, mais vous pouvez aussi commander par correspondance, via cette page) :
Une bellaminette de Noël et donc de circonstance :

et une petite fée bio pour les amoureux de la nature :

…et bien sûr, au Comptoir du Dessin, on trouve aussi plein d’autres tirages limités de bellaminettes, des originaux, les figurines d’Angélique, des posters, et des sketchbooks (dont le n°2, désormais épuisé chez l’éditeur, alors faut pas traîner !). 🙂

Tous (ou presque) les sites de news ne parlent plus que de ça : Houellebecq aurait copié du contenu de Wikipedia sans respecter la licence CC pour pondre son nouveau roman, « la Carte et le territoire », tout récemment couronné du Goncourt, devenant par là une sorte d’auteur-pirate. Scandale…
Ce qui me sidère, c’est qu’à partir de l’article initial, publié par Slate.fr, une foultitude de journalistes du web ont fait écho à cette info en la réécrivant plus ou moins au mot près, quand ils ne copiaient pas les uns sur les autres. Donc après le travail d’investigation de départ, et dans le seul but, bien sûr, de profiter de l’audience que génère cet « événement », et donc faire venir du monde sur leur site, truffé, comme il se doit, de bannières de pub, tous (ou du moins la plupart) n’ont fait que redire la même chose, transmettre la même info, sans chercher ni produire quoi que ce soit.
En gros, ils ont fait très exactement ce qui est reproché à Houellebecq.
Et ça ne choque personne…
Moi, en tout cas, ça me fait rigoler. 🙂
PS : je ne sais pas si quelqu’un a déjà eu l’idée pour ce T-shirt. J’espère que non, sinon je vais passer pour un plagiaire, moi aussi, et me retrouver poursuivi en justice par un designer de T-shirts !


Je me fais la réflexion (tardive, certes, mais j’ai parfois le cerveau lent) que la surproduction en BD et le passage au numérique auraient pu ne pas être si absurdes s’ils s’étaient produits dans l’ordre inverse…
Revenons au tout début des années 2000, et refaisons l’histoire : le marché de la musique est déjà en train de devenir une absurdité exponentielle, les majors du disque préférant « voir venir » plutôt que de prendre en compte la possibilité de créer une offre véritablement attractive à destination d’un public qui veut bien payer pour des biens culturels, mais pas n’importe quoi ni à n’importe quel prix.
Tirant les leçons de cet attentisme coupable, les dirigeants du monde de l’édition s’organisent rapidement pour proposer à leur public une offre véritablement exhaustive et qualitative de livres et d’albums de BD téléchargeables. Le prix est modique sans être dérisoire (50% du prix des albums papier), le lectorat ayant bien compris qu’au-delà de l’objet physique qu’il peut ranger dans sa bibliothèque, en payant le livre, il apporte sa contribution à la rémunération de sa création, laquelle est invariable en temps, en compétence et en énergie, qu’il s’agisse de produire des livres papier ou numérique. Bien sûr, économisant sur l’impression, la diffusion, le stockage et le transport, les éditeurs dégagent une marge importante, même sur un prix réduit de moitié. Ils sont assez malins pour ne pas oublier que sans auteurs, les maisons d’édition n’ont rien à publier, et qu’elles doivent aussi rendre ce nouveau paradigme économique attractif pour ces mêmes auteurs, qui pourraient désormais renoncer à dépendre des avances sur droits pour profiter de la mise en place du jeune marché numérique pour s’auto-publier. Ils répercutent donc une part décente de cette économie sur les auteurs, en leur accordant 50% du prix HT des albums vendus sous forme dématérialisée. Comme les rayonnages des librairies virtuelles sont infinis, et que les moteurs de recherche aident le lecteur à trouver son bonheur en fonction de ses goûts, de ses lectures passées, et de la richesse des indexations thématiques fournies par les responsables de la promotion des oeuvres au sein des maisons d’édition, qui ont compris qu’une bonne information du lecteur sur tout le catalogue est bien plus efficace (et donc rentable à long terme) qu’une mauvaise campagne de publicité sur une poignée de best-sellers, non seulement on peut enfin à nouveau se procurer les albums autrefois épuisés, mais la production s’amplifie, se diversifie, et donc gagne en qualité. Ce sont plusieurs milliers de nouveautés par an qui sont désormais publiées, sans qu’aucun auteur n’ait à se plaindre de voir son oeuvre diluée dans la surabondance des catalogues, puisque le numérique leur assure à la fois la pérennité de leurs titres, et le fait que leurs albums sauront toujours trouver leur public grâce à la pertinence de la gestion des bases de données dont les lecteurs ont tout de suite su tirer parti. La richesse ainsi créée permet de maintenir une production d’albums papier qui maintient le réseau de librairies spécialisées, et satisfait la demande des collectionneurs, y compris les amateurs de dédicaces. Dès les débuts de l’expansion de ce marché, la loi est adaptée pour permettre l’application au livre numérique d’un taux de TVA réduit similaire à celui du marché traditionnel du livre, la croissance de la consommation de livres numériques compensant très largement la différence de revenu à l’unité pour l’état… Bien sûr, l’accessibilité des œuvres sur l’Internet permet très vite d’obtenir des données statistiques sur l’intérêt du lectorat international pour des œuvres non encore traduites, que les éditeurs s’empressent d’adapter dans les langues des pays les plus intéressés, tant et si bien que la BD franco-belge, jadis cantonnée à un marché local, commence à rayonner sur toute la planète, étendant son lectorat et suscitant partout de nouvelles vocations d’auteurs…
Sauf que non. On a tout fait à l’envers.

J’ai repris les cours de dessin d’après modèle vivant.
Le trait est évidemment plus « lâché », notamment à cause du format (A3).
C’est aussi nettement plus pénible à scanner…

Work in progress : un peu de barbouillage, et quelques retouches et accessoires, sur la demoiselle croquée dans le post précédent…
Alors bon, c’est pas fini, mais je me disais que justement, ça pouvait être intéressant de vous montrer à quoi ça ressemble en cours de route. 😉




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