Mardi dernier, dans l’après-midi, je t’ai envoyé, via le formulaire de ton service d’assistance, sur ton joli site, ce que je crois être un vibrant mais légitime appel au secours : ma freebox se meurt.

Bon, OK, j’exagère un peu…

Disons qu’elle a plus de 6 ans (elle a vécu un déménagement, je l’ai emportée avec moi pour t’éviter de la remplacer vu qu’elle marchait encore très bien, tu vois qu’en plus d’être un abonné fidèle je suis plutôt arrangeant), qu’elle manifeste des symptômes assez alarmants, et qu’à mon avis elle est carrément bonne pour la retraite. Son boitier d’alim est HS, et je l’ai remplacé par une alim “universelle” compatible dont j’ai dû, forcément, priver un autre appareil. En outre, et ce n’est pas le moindre de ses maux, sa prise “téléphone” est bel et bien à l’agonie : suite, probablement, à un faux contact, le téléphone sur IP ne délivre plus qu’un bourdonnement insupportable. J’ai encore accès à l’Internet, et c’est heureux, sans quoi je ne pourrais même plus poster ce SOS, mais jusqu’à quand ?

Peu après avoir reçu mon message, tu m’as renvoyé un très gentil petit mot, m’annonçant, sur ce ton si touchant et sincère qui me donne tant le sentiment de me savoir apprécié et reconnu : “votre demande est en cours de traitement et une réponse vous sera apportée sous 48 heures (ce délai est donné à titre indicatif et est généralement constaté)”.

Là, ça fait nettement plus de 48H, et tu ne m’as toujours pas recontacté.

Alors évidemment, je me dis que tu es très occupé. Ne t’inquiète pas, je comprends. Il faut bien que tu fabriques, que tu emballes et que tu expédies toutes ces jolies freeboxes V6 toutes neuves, qui feront naître tant de sourires sur les visages des bambins émerveillés qui n’attendent que ça pour télécharger des gigas de, heu… pour poster leurs photos de vacances sur leurs blogs.

Or, au risque de paraître un chouïa insistant, j’ai un peu envie de te rappeler que, depuis un sacré paquet d’années, je n’ai jamais tardé à payer ma facture. C’est d’autant plus louable, je pense, que comme je suis dans une zone non dégroupée un peu loin de tout, non seulement je n’ai qu’un débit misérable (quand j’uploade mes photos de vacances, ça fait comme quand on envoie des cartes postales : elles arrivent après que je sois revenu), mais en plus je n’ai même pas accès à la TV par ADSL, tout ça pour un prix mensuel qui n’est pas moins élevé que celui des autres abonnés, ce qui m’incite parfois à penser que je paye plein pot pour, en fait, financer le véritable haut débit dont ne profitent que les autres (tu sais, les bambins émerveillés que j’évoque au paragraphe précédent), et ça me semble d’autant plus bizarre depuis que la TVA a augmenté, à cause de la part de la TV que, pourtant, je ne reçois pas (oui, je sais, il y a une explication logique et calculable à ça, et c’est pas vraiment ta faute à toi, etc, mais si tu veux bien me pardonner cet écart de langage, je t’avouerais que ce qui peut “justifier” que je paye plus de TVA pour un service qui m’est facturé depuis des années sans que je puisse en bénéficier, ben j’en ai rien à cirer).

Pourtant, rends-toi compte : fin 1995, c’est à dire des années avant que toi-même tu ne sois né, j’étais déjà là, avec mon petit site web fabriqué à la maison, avec un modem 14400 bps. Site que j’ai petit à petit rempli de bellaminettes pour la plus grande joie des bambins déjà cités deux fois, plus haut, et qui faisait de moi l’un des tout premiers auteurs de BD à avoir un site perso. Quelque part, il me semble que j’ai contribué, à ma toute petite échelle, à rendre ce réseau attractif et sympathique, et donc à te faire des clients. Tu t’en fous, je sais. Je disais juste ça parce que j’aime bien évoquer mon côté “pionnier”, ça fait classe. 😉

Bref, je n’ai pas de tes nouvelles, et je m’inquiète un peu. Je préfère éviter de te relancer bêtement -ce serait un peu lourd- mais comme je suppose que, vu ton boulot, tu passes probablement pas mal de temps sur le web, je me suis dit qu’en postant ce petit mot sur mon blog, il y aurait peut-être une chance que tu tombes dessus, et que tu penses un peu à moi.