Intertextualité

Je ne vais évidemment pas vous "expliquer" Showergate ; une histoire se déguste au goût et au rythme du lecteur, à chacun de l'apprécier comme il lui convient... Mais l'art est avant tout une recherche, et il n'est pas rare que l'œuvre surprenne son auteur, et lui révèle, lui formule, des choses qu'il n'avait que pressenties sans parvenir à les nommer. En réalisant Showergate, j'ai appris pas mal de trucs. J'en parle parfois avec les lecteurs que je rencontre en festival, et j'ai songé qu'il pourrait être pertinent de partager ces découvertes ici, avec vous.

Bien sûr, si vous n'êtes pas partisan de l'analyse approfondie d'une œuvre d'imagination, si vous craignez que cela ne brise la "magie" de l'histoire, ne poursuivez pas la lecture de ces pages ! Si, en revanche, vous pensez que l'interprétation, toute subjective, que l'auteur peut faire de son récit, peut enrichir et renouveller la lecture que vous en avez, il se peut que cela vous intéresse... ;)

Accessoirement, pour resituer ces clés de compréhension dans le contexte de la réalisation de cette BD, il vous sera peut-être profitable de lire au préalable la section "historique".

J'ai intitulé la présente rubrique "Intertextualité" parce que c'est le domaine des références, des citations, et, pour faire court, des "clins d'œil" à d'autres œuvres, d'autres cultures, d'autres systèmes de référence. Ce procédé, qui abonde dans Showergate, est porteur de sens, et procède de manière symbolique (un symbole communique du sens, véhicule toute une pensée en y faisant référence, sans avoir à l'exprimer en entier). Évoquer les clins d'œil et citations disséminés dans Showergate, et donc en détailler le contenu intertextuel, m'a semblé une méthode efficace pour en révéler les différents niveaux de lecture et les sens cachés, du moins, comme je l'ai évoqué plus haut, ceux qui me sont apparus au cours de son élaboration.

J'ai donc structuré ce propos en le divisant par références, listées ci-dessous.

NB : lorsque je cite une page du tome 1, la Reine sombre, le numéro de page est celui de la pagination de l'album, et non le numéro de planche. En revanche, lorsque je cite une page du tome 2, la Petite Marchande de lunettes, puisque comme expliqué dans la dernière page de l'historique de Showergate et, surtout, dans la petite BD que j'ai faite pour annoncer la fin de la série, la suite et fin de Showergate n'a pas été publiée en album mais, sous forme condensée, dans le Sketchbook Bellamy #2, c'est bien au numéro de planche qu'il faut se référer.


Ce sommaire intertextuel se présente donc comme suit :