Bellaminette pelotonnée

Posté le mercredi 20 octobre 2004 à 21 h 02 min dans la catégorie « Croquis » par Bruno Bellamy.

Page initialement publiée le 03/10/2001

Un peu comme la fois précédente, nous voici en présence d’un personnage ramassé sur lui-même… L’ambiance est cependant un peu plus sensuelle !  😉

Cette bellaminette était un pur projet de recherche… Ça aurait pu être une esquisse pour la pub d’un parfum qui se serait appelé « roudoudou » ou quelque chose comme ça… 😉
À cause de la forme générale qui s’inscrit très bien dans un cercle ça aurait pû faire une pin-up pour un logo, ou un motif en macaron du genre de ce qu’on peint sur le fuselage des avions… Mais bon, c’était juste un dessin comme ça, histoire de travailler une ambiance particulière, mais sans finalité précise.

Les cheveux posent un peu problème, dans cette composition : ils jouent un rôle essentiel, pour donner à l’image sa dynamique doucement tourbillonnante, mais je crois bien que je me suis tellement préoccupé de leur donner un certain mouvement, que je ne me suis pas assez soucié de faire en sorte… qu’ils ressemblent à des cheveux ! En fin de compte, ça ressemble plus à un coussin effiloché, ou je ne sais quoi, mais ça n’a pas vraiment l’air d’être les cheveux de la fille. L’autre difficulté, évidemment, c’est les mains et les pieds. Décidément, c’est vraiment très difficile à dessiner, ces machins là… Ici, les mains sont presque potables (pas géniales, mais potables), mais les pieds sont sans doute trop petits. Evidemment, c’est mignon, mais bon faut pas exagérer. Et puis le dessin des orteils est bizarre. C’est presque plus dur à dessiner que des doigts, des orteils… Mais si je lui avais mis des chaussettes ça aurait vraiment été étrange, non ?

À travers la jambe droite, on distingue des traces du contour de la jambe gauche, et des bras, qui ont été d’abord dessinés, pour être à peu près sûr des proportions, puis gommés là où ils disparaissaient. Là aussi, y’a pas de recette miracle : pour qu’un membre ou une partie du corps (ou d’un objet, vêtement, etc) ait l’air convenablement construit, il faut en dessiner quasiment toutes les parties, y compris celles qui sont destinées à être invisibles. Inutile dans ce cas de travailler dans le détail, ce serait inutile et ça rendrait l’esquisse beaucoup trop confuse, mais il faut un minimum travailler ce que l’on dessine en le concevant comme une forme en trois dimensions projetée à plat, et non comme une image en deux dimensions à laquelle de « petits détails » viendraient donner vie et réalisme.

J’aime bien dessiner les cheveux, tracer des volutes, jouer avec les mèches qui s’entortillent et passent devant ou derrière les unes les autres, distinguant ainsi les différents plans de l’image, et donnant à la fois un effet décoratif et beaucoup de mouvement. Evidemment, ce genre de dessin est très inspiré des créations d’Alphonse Mucha, qui s’amusait beaucoup aussi à dessiner des chevelures complètement délirantes…

Ce dessin est surtout extrêmement typique de mon goût démesuré -et quasi-obsessionnel- pour le dessin des formes courbes… 😉
Parfois, je me demande si mon style aurait pris une orientation radicalement différente si j’avais plutôt fait des études d’architecture, ou de dessin technique. Franchement, je ne crois pas. Mais bon, va savoir…


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