Une petite fée bleue…

Posté le vendredi 1 octobre 2004 à 1 h 51 min dans la catégorie « Couleur, Croquis » par Bruno Bellamy.

Page initialement publiée le 19/09/2001

Cette fée mutine (et déculottée…) a beau être en couleurs, je n’en suis pas moins tenté de la ranger dans la catégorie des esquisses, car elle a été réalisée à toute vitesse, et avec des techniques traditionnellement adaptées à la mise en forme d’un projet plutôt qu’à la finalisation d’une oeuvre…

En fait je me rendais à l’impromptu à l’anniversaire d’un pote, ça s’est décidé très vite, et je me sentais un peu nouille d’arriver les mains vides… Alors j’ai bricolé ce petit dessin en exploitant une astuce technique assez intéressante : travailler sur un papier de couleur !
On trouve très facilement, en papeterie ou dans les magasins d’articles pour artistes, des feuilles de couleur. Et pas besoin d’investir dans des papiers luxueux ou de grandes feuilles : on trouve de très chouettes couleurs pour pas cher, et un format A4 convient très bien pour ce genre de petits dessins. L’important c’est quand même que le papier ne soit pas trop « mou » (ce qui n’a rien à voir avec son grammage ou son épaisseur : un papier peut être fin et solide, je crois que c’est surtout lié à la proportion de colle et de fibre dans le papier : trop de fibre (papier « pulpeux ») et le support risque d’être trop mou, trop de colle (papier « couché ») et il sera costaud mais n’accrochera pas bien le crayon) et ait un peu de texture, pour qu’on puisse facilement crayonner dessus et, si on utilise des crayons de couleur, que le pigment accroche bien sur la surface.
Ici par exemple j’ai fait un crayonné rapide (c’est pas un dessin compliqué), et surtout très léger : sur du papier coloré, en général, il n’est pas du tout évident de gommer, alors autant partir du principe que le crayonné restera là.
J’ai tracé les traits au feutre noir fin, mais ça n’est pas forcément indispensable, puis j’ai attaqué une mise en couleurs assez sommaire, mais néanmoins efficace : avec des tonalités qui restent dans la couleur dominante donnée par le papier lui-même, j’ai fait un travail de modelé en hachures, y compris en utilisant des crayons plus clairs que la couleur du papier, et même du crayon blanc… L’effet est assez rigolo, parce que le crayon contraste assez fortement par rapport à ce qu’on aurait obtenu sur du papier blanc, et l’utilisation du crayon blanc pour rehausser les effets de lumière donne souvent de bonnes surprises. En tout cas c’est très agréable à travailler… Petite cerise sur le gâteau (qu’on ne voit malheureusement pas très bien sur ce scan) : les bracelets que porte cette créature dodue mais voletante au poignet et à la cheville sont faits avec de petites touches de feutre doré. C’est pas difficile et, quand ça brille à la lumière, ça fait toujours son petit effet… 😉

Au final, on fait une économie de temps (la couleur dominante est présente dés le début sans qu’on ait besoin de couvrir la surface), mais surtout on ne se préoccupe plus guère de la question de la couleur et on peut donc se laisser porter par l’inspiration, la couleur prenant même dans une certaine mesure le pas sur le dessin, ce qui permet de privilégier l’ambiance, et l’émotion plutôt que le caractère descriptif de l’illustration.
En l’occurence ça convient tout à fait, le bleu étant la couleur des songes et de l’imaginaire, et donc très logiquement la tonalité idéale pour la magie des fées…


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