Les Bellaminettes du mois de Casus Belli :

Dernière bellaminette Casus...

Princesse Casus Et voilà... L'aventure Casus Belli prenait fin. Histoire de boucler la boucle, j'ai repris le personnage que j'appelle "Princesse Casus", et qui était en fait la toute première bellaminette que j'ai dessinée pour ce magazine.

Il y a eu une certaine confusion sur la fin, à propos de la bellaminette du mois: la rédaction avait convenu de me commander une bellaminette en dentelle noire assez sexy (le procédé avait fait ses preuves, pour le No 112), figurant évidemment une veuve, histoire de traiter avec humour (et de fait, il n'y avait pas lieu de se lamenter, puisque notre parcours avait été très plaisant jusqu'à la fin, notre "deuil" n'était qu'un clin d'oeil pour de rire) l'enterrement du défunt magazine.
Est-ce moi qui ai mal compris, ou l'info qui est mal passée? Toujours est-il que je suis parti sur l'idée de terminer avec une référence à ce qui avait été, pour moi, le tout début de l'époque Casus: cette bellaminette aux longs cheveux turquoise et à l'armure assez sexy qui, sur la couverture du No 38 brandissait de sa main nue une épée ornementée et, de l'autre main (gantée de fer) tenait sans ménagement un pauvre petit lapin blanc, symbole du retard perpétuel de la rédaction... En l'occurence, le but étant de refermer ce chapitre d'histoire, je l'ai dessinée en train de rengainer son épée. Le petit lapin, lui, est pendant ce temps devenu grand...
Je ne suis pas très content des proportions de la bellaminette, j'aurais dû mieux soigner l'anatomie. Peut-être qu'en veuve sexy elle aurait été plus réussie. Peut-être que si... et si on avait, au lieu de... J'en sais rien.
Au bout du compte, ça a été une chouette aventure tout du long. Surtout, la gentillesse des gens avec qui j'ai travaillé dans ce magazine m'a énormément incité à faire des efforts, à faire en sorte qu'ils ne regrettent pas d'avoir fait appel à moi. Parce que, mine de rien, c'était quand même eux mes premiers lecteurs, et donc ça m'importait beaucoup que ces dessins leur plaisent d'abord à eux, et me donnent envie de m'améliorer. Et puis les univers toujours plus exotiques, souvent surprenants, des scénarios de jeux de rôle, m'ont permis d'expérimenter plein de choses, et même quand j'ai cafouillé (et j'ai cafouillé souvent!) d'en profiter pour trouver de nouvelles astuces, et me surprendre moi-même.
J'y ai aussi trouvé une foule de lecteurs très sympas. Mine de rien, une très grande proportion des gens qui viennent visiter ce site, et m'écrivent de temps en temps, sont des gens qui ont connu mes dessins dans Casus. Pour moi, c'est quelque chose de très flatteur. L'univers balisé par ce magazine est une culture très riche, où l'imaginaire et la créativité ont une importance prépondérante, ce qui constitue de mon point de vue les principales qualités que je peux espérer rencontrer chez les gens que je côtoie, et bien entendu il s'agit aussi des valeurs que j'entends privilégier le plus sur ce site, et dans mon oeuvre en général.

C'est donc un bilan très positif que je peux faire de ces presque quatorze années de bellaminettes Casus, et j'avoue avec une certaine fierté que c'est avec ces dessins que j'ai réalisé ce qui est sans aucun doute la plus belle partie du site que vous êtes en train de visiter... :)

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