Hey ! Qui revoilà ?!…

Posté le mercredi 22 juin 2005 à 23 h 54 min dans la catégorie « Croquis, Preview » par Bruno Bellamy.

Est-ce que ce ne serait pas cette chère Ludivine ? 😉

L’air de rien, ça fait depuis septembre 2002 qu’on est sans nouvelle de notre héroïne. Vous êtes pourtant nombreux à écrire pour savoir ce qu’elle devient, et surtout quand on va pouvoir connaître la suite de ses aventures, mais jusqu’ici il ne m’était guère possible de vous donner de plus amples détails sur ce qui a bien pu lui arriver de l’autre côté du rideau de douche détraqué…

…mais heureusement, il y a enfin du nouveau. 🙂

Je vous en dirai très bientôt un peu plus, mais pour l’instant savourons-donc ce croquis multi-couches, basé en fait sur un gros plan qui date déjà d’il y a trois ans et auquel (c’est le cas de le dire, puisqu’on n’y voyait que le profil du visage de Ludivine, et un petit bout de ses épaules) j’ai, littéralement, « donné corps ».

J’ai adopté la technique déjà plusieurs fois commentée de la « mine bleue » (ici numérique, mais faut le savoir…) étendue aux différentes phases de la conception du personnage : pour chaque composant essentiel (en gros, dont la préservation en cours de travail est légitime, c’est à dire par exemple le corps et les principales pièces de vêtements ou accessoires) j’utilise un calque différent et, surtout, une couleur de tracé différente.
C’est exactement comme de bosser sur papier en exploitant une table lumineuse pour chaque étape, c’est à dire en s’évitant le risque de gommer ce qui est déjà bien si un ajout se révèle être une mauvaise idée, sauf qu’avec les calques, en numérique, je trouve que c’est plus pratique qu’avec du papier sur une table lumineuse (sauf bien sûr s’il s’agit de bosser dans le train, ce qui m’arrive d’ailleurs assez souvent… dans ce cas, un carnet de croquis, une mine bleue et une mine noire, et un bon sens de l’équilibre -ben oui, ça bouge un peu dans le train, donc pour dessiner faut arriver à suivre les mouvements de balancement du wagon -dans ce cas le roulis, je crois-, c’est tout un art ! ;)- ça peut faire l’affaire), à la condition bien entendu d’avoir suffisamment l’habitude de dessiner à la tablette graphique (c’est pas évident pour tout le monde, au début). Hem… C’est un peu comme les parenthèses et tirets imbriqués, faut s’habituer ! 😉

Évidemment, à partir du moment où on bosse en numérique, rien n’oblige à se limiter à une mine bleue et à une mine noire, puisqu’on peut utiliser les couleurs qu’on veut. L’important, c’est de distinguer les différents éléments, afin de ne pas confondre, dans le fouillis de traits du croquis, le trait d’un bras avec celui d’un vêtement, etc.
Et en fait, en théorie, rien n’empêche de faire de même sur papier, d’ailleurs certains dessinateurs bossent leurs illustrations ou leurs pages de BD en ayant, par exemple, une mine orange pour les décors, une bleue pour les personnages, etc. Mais d’une part ça suppose quand même d’avoir un porte-mine pour chaque couleur (et faut pouvoir les reconnaître les uns des autres !), et d’autre part le concept est tout de même légèrement différent : il s’agit aussi, dans ce cas, d’employer des couleurs qui pourront être éliminées au stade du scan, le but étant de pouvoir isoler le trait noir de l’encrage final sans avoir besoin de gommer le crayonné…
Là (en numérique), il n’y a que l’aspect « démêlant » qui est réellement utile dans l’emploi de plusieurs couleurs. Au final, pour l’encrage, soit je retrace un noir plus propre sur un calque supplémentaire, et j’élimine ensuite les calques avec les crayonnés en couleur, soit je nettoye sommairement ce crayonné multi-couches pour ensuite tout passer en noir, imprimer le résultat à la taille qui me convient, et effectuer un « vrai » encrage sur papier (c’est généralement la solution que j’adopte) sur une autre feuille, grâce à la table lumineuse. Décidément, c’est tout une cuisine… 😉

Ici, on remarquera les geta (sandales japonaises surélevées) un peu « sport » (typiquement un accessoire dont la conception a requis plusieurs essais, pour lesquels il aurait été dommage de gommer en même temps les pieds à chaque raté…), et le tablier qui -et c’est exprès ;)- n’est pas sans rappeler celui des serveuses de restaurants de nouilles japonaises. ;b

Mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant… 😉


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