Les doigts dans le nez…
Posté le mercredi 11 mai 2005 à 9 h 27 min dans la catégorie « Croquis » par Bruno Bellamy.
Quelques recherches autour d’un personnage, une bestiole… Bon, une bestiole un peu malpolie, parce que c’est vrai que ça ne se fait pas de mettre ses doigts dans son nez. 😉 On peut voir ici qu’une première ébauche est réalisée avec une mine bleue, et que les formes sont ensuite précisées avec une mine noire classique. On a alors, en quelque sorte, un dessin « en trois dimensions » : largeur, hauteur, et temps. L’étape bleue se distingue par sa couleur pour être lisible comme un stade passé de l’esquisse. On peut alors préciser ce trait sans pour autant mélanger le trait nouveau au trait ancien. D’un point de vue purement théorique, je trouve ça vraiment très intéressant… De même, en effet, qu’il existe de la physique à N dimensions, il existe aussi de multiples dimensions au dessin. Par exemple lorsque vous lisez une bande dessinée, l’espace, suivi dans le sens de la lecture, représente le temps. L’espace entre les cases, généralement très mince, peut même très souvent représenter un écoulement de temps beaucoup plus important que l’espace présent à l’intérieur des cases qui, lui, peut ne représenter qu’un très court instant, un clin d’oeil (des lois différentes de celles de la physique classique s’appliquent donc, dans ce contexte où les trois dimensions ne sont pas celles que nous concevons ordinairement, c’est une autre logique qui prévaut). Ici, c’est la couleur et non l’espace, qui représente le temps. On peut le constater sans y réfléchir, ou bien étudier la question sous différents angles, et s’apercevoir qu’il y a là, probablement, le signe que beaucoup de choses restent à inventer, dont nous ne soupçonnons même pas encore les immenses possibilités… C’est peut-être ce que se dit ce drôle d’animal en explorant les tréfonds de sa narine, mais on s’éloigne un peu du sujet, je crois… 😉 |