Usagimimi

Posté le mercredi 18 novembre 2009 à 13 h 57 min dans la catégorie « Croquis, Preview » par Bruno Bellamy.

Usagimimi

…autrement dit « oreilles de lapin » (merci à Fabrice) 😉


10 commentaires pour « Usagimimi » :

  1. 3ToKoJ a dit :

    Une bellaminette avec un pantalon, c’est pas courant 🙂

  2. Harmoos a dit :

    huhu ont dirait ton alter ego feminin 🙂 si si

  3. Sébastien a dit :

    Usagimimi tout riquiqui … faut lui donner de la soupe à cette petite, elle est vraiment toute mini 🙂
    Allez un grand bol de velouté de champignons ça lui fera du bien. :bowl:

  4. SkinR a dit :

    Surprenant ! mais toujours charmant 🙂

  5. nikodez a dit :

    j ‘adore ces persos tout rond.
    on dirait ces etudes de perso d’il y a peu.
    Je me demande si c est pas une occase de rajounir ton lectorat. Quoiuqe ca fait deux fois que je recupere mes sketchbooks dans la piaule de monfils de 13 ans :evilgrin:

  6. Bertrand a dit :

    Rajeunir le lectorat ? Oui, ça pourrait être une piste pour Bruno, me semble-t’il. Mais est-ce la bonne ?
    A travers cela, se pose une question : peut-on aujourd’hui, dans le monde de l’édition – image de la société – dans une même histoire, évoquer l’érotisme des humains, quand on est traversé et nourri par un regard lui même inspiré par le meilleur de l’enfance ?
    c’est une voie difficile, mais peut-être une voie essentielle, rendue dynamique par une tension entre deux possibles : il s’agit de ne faire ni du graveleux, ni de l’asexué.
    Peut-être une voie médiane qui voit et montre la beauté du corps avec une certaine « naïveté », pas niaiseuse, pas mièvre, mais avec ce quelque chose de la clarté et de l’innocence du regard que porte un enfant sur le monde qui l’entoure.
    Y a t’il encore de la place pour ce regard-là dans une société où on consomme les gens comme les objets ?
    je suis tenté de répondre oui, mais est-ce jugé « politiquement correct » par ceux qui décident de ce qui se vendra ?
    Question ouverte …

  7. Bruno Bellamy a dit :

    Déjà, il y a une sacrée marge entre le lectorat -la réalité des gens qui lisent les BD- et la vision qu’en ont les éditeurs. Sans trop rentrer dans le détail, c’est déjà tellement compliqué de convaincre les diffuseurs et libraires que je ne sais même pas si les éditeurs se posent vraiment la question de savoir comment les bouquins vont être perçus par les « vrais » lecteurs.
    La première difficulté est en effet de mettre en vente les bouquins, et c’est principalement à cet obstacle là, d’après ce que j’en ai compris, que s’est heurté Showergate. Si cet album avait été convenablement mis en vente, les résultats auraient bien pu être très différents. J’ai en tout cas tendance à le croire quand je vois l’énorme proportion de gens, parmi ceux qui viennent se faire dédicacer un sketchbook, qui ignorent complètement que j’ai aussi fait une BD récemment…
    Je précise ça juste pour rappeler que l’idée que l’éditeur peut se faire sur le livre et celle qu’en auront ceux qui la liront sont deux choses bien différentes.

    Concernant le fait de se permettre d’incorporer à l’oeuvre des éléments qu’on pourra qualifier d’érotiques, à divers degrés, alors que l’oeuvre peut être lue par le jeune public, rappelons quand même que pas mal d’auteurs de manga ont bien balisé le sujet. Video Girl Aï, et d’autres oeuvres du même genre, ont abordé le sujet de l’érotisme d’une façon qui, à mon avis, n’a vraiment rien de choquant pour des ados. En France, la conception du « ciblage » de l’oeuvre est encore assez différente, sans aucun doute du fait du poids des traditions et de la trop lente évolution des mentalités. Ne parlons même pas de la conception morale rétrograde éventuellement liée à certains circuits de distribution, comme le rayon librairie des grandes surfaces.

    Le paradoxe qui en résulte, c’est qu’assez peu d’oeuvres en France se permettent d’aborder l’érotisme autrement qu’à travers une vision caricaturalement « adulte », sans doute afin d’éviter, justement, toute ambiguïté. On peut alors se retrouver avec un contenu qu’on pourra qualifier d’obscène, mais qui a été poussé à l’extrême justement par… pudeur ! Comme si l’auteur craignait qu’en jouant sur un érotisme trop subtil, ou trop positif, trop tendre, celui-ci risque de tomber entre de trop innocentes mains.
    À toujours vouloir tout rendre net, carré, lisible, on en oublie de quoi on parle… et s’il est un domaine où la douceur et la légèreté sont de mise, c’est bien celui de l’érotisme. Mais il faut croire, du moins si l’on opère dans la catégorie « franco-belge », que l’érotisme non pas « soft » (euphémisme évoquant en réalité une auto-censure hypocrite) mais tendre et positif, ne saurait être qu’ambigü, et donc proscrit.

    On devrait pourtant pouvoir, si l’on considère la BD comme un art, et qu’on l’exerce (évidemment) dans les limites de la légalité, faire de la BD en se préoccupant non de l’accueil du public ou de celui des libraires et diffuseurs, mais bien plutôt du message que l’on a l’ambition d’exprimer, de l’émotion que l’on veut faire vivre. Un art qui ne veut ni choquer ni surprendre, et n’existe que pour répondre à la demande supposé de son public, n’est pas un art, c’est au mieux un divertissement. Ça n’a rien de déshonorant de faire du divertissement, hein. C’est pas facile non plus, et ça demande beaucoup de talent et de travail. Mais c’est pas la même chose, c’est tout. Je crois bien que c’est Picasso qui disait que l’art ne peut être qu’érotique, et que s’il est « chaste », ce n’est pas de l’art… 😉

    Bon, tout ça pour dire que je ne cherche pas à rajeunir mon public. J’essaye juste de faire quelque chose d’aussi bien que me le permettent mes moyens (ma technique, mon inspiration, le temps dont je dispose), et que le public n’a qu’à se choisir tout seul : si par chance mes bouquins sont publiés, les gens peuvent les feuilleter, les lire si ça leur plaît, les reposer et les laisser là si ça ne leur plaît pas. Le public n’a pas à être jeune, vieux, masculin, féminin, etc. Le public, il est libre, et c’est ça qui donne toute sa valeur à l’oeuvre.

    Et pour rappel, mon tout premier album, « les 5 mondes de Syfeline », a reçu le prix du conseil municipal des enfants au festival de Creil l’année de sa sortie. Questionnés par une journaliste sur le fait que l’héroïne était parfois en petite tenue, les gamins ont très simplement et très honnêtement répondu que « c’était joli ». 🙂

  8. Bertrand a dit :

    Bruno, j’espère que je ne t’ai ni vexé, ni choqué, ni exaspéré avec mon commentaire !!
    Je ne pense pas non plus, comme je l’ai écrit, que ton auditoire (ton lectorat) devait rajeunir. Le regard que tu portes et que tu nous donnes à voir – à contempler souvent – sur le corps et sur les femmes (les demoiselles en particulier) m’intéresse dans ton travail. Je me risque à y voir une troisième voie décomplexée qui me plaît beaucoup.

  9. Bruno Bellamy a dit :

    @Bertrand : mais noooon, t’inquiète pas ! 🙂
    Je trouve justement que tu poses des questions intéressantes, et je me permets donc d’en profiter pour rebondir, et élargir un peu le sujet. C’est un domaine très complexe, et je donne donc les quelques éléments que je connais un peu, ou le fruit de mes propres réflexions sur ce sujet ou des aspects annexes, histoire d’alimenter un peu le débat, et de montrer qu’il y a plein de points de vue possibles. Donc non, pas de souci, et au contraire, merci pour ton intervention. 😉

  10. Sébastien a dit :

    Dans la famille Usagimimi :bunny: , je voudrais que Bruno dessine la mère (un peu plus dévêtu que la fille dessiné plus haut) 🙂
    Et si cela plait beaucoups, cela va finir en fond d’écran et en Ex-libris pour le Comptoir du dessin :present:

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