La bretelle

Posté le mardi 1 mai 2018 à 23 h 42 min dans la catégorie « Croquis, Humeur » par Bruno Bellamy.

Encore un « merci du jour » (y’a des jours, comme ça…) 🙂
Bretelle
Et comme je faisais, il y a peu, sans vergogne, référence à Charles Baudelaire, je me permets de compléter cette nouvelle esquisse, sur ce même thème cher à mon cœur, d’un sonnet en alexandrins :

la Bretelle

Si lente et savoureuse qu’elle en semble éternelle
est la chute indolente sur la soie de ta peau
de ce cordon ténu portant ton petit haut,
attache à l’abandon, émouvante bretelle.

Entraînant dans ta suite sur cette douce épaule
mon regard et mon cœur dans ta longue avalanche
tu dévoiles, ô bretelle, une gorge plus blanche
que le bras qu’en tombant furtivement tu frôles.

Est-ce à dessein, moqueuse, que tu joues avec moi,
promettant sans tenir, torturant mon émoi ?
Décide-toi enfin, ficelle sans merci.

Accorde-moi ta grâce et descends jusqu’ici,
ou demeure à jamais suspendue et cruelle,
jalouse, possessive, sibylline bretelle.

NB : je dois avouer, à ma grande honte, qu’il semble que mes alexandrins soient, en fait, terriblement perfectibles, pour ne pas dire carrément mal fichus. Des « e » muets, notamment à l’hémistiche, dans plusieurs cas, en font en effet des vers de 13 et non 12 pieds, ce qui est, on en conviendra, une pure et simple hérésie. Le choix des rimes n’est pas non plus tout à fait conforme à la structure canonique du sonnet (genre décidément particulièrement retors), et il y aurait aussi à redire là-dessus.
Je m’efforcerai de faire mieux la prochaine fois… 😉


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