Va, petit âne…

Posté le mercredi 24 novembre 2004 à 15 h 41 min dans la catégorie « Croquis » par Bruno Bellamy.

 Le titre de cette semaine est inspiré d’une chanson (« Va chemine, va trottine, va petit âne, va deci-delà cahin-caha le picotin te récompensera… ») de l’opérette « Véronique », d’André Messager.

C’est parce que je devais dessiner Pétale de Lotus déguisée en… âne !

Ci-contre, vous pouvez voir les premières recherches : une série de croquis en tout petit format, pour essayer de trouver une pose intéressante, rigolote, cohérente par rapport au sujet. Et manifestement, ça ne vient pas toujours du premier coup…

Finalement, c’est celle d’en bas à droite qui a été retenue…

Je réalise alors une esquisse purement « anatomique » en fonction de la pose choisie…

Le but ici n’est rien de plus qu’avoir un personnage qui soit suffisamment réaliste et dynamique.

Je scanne mon premier dessin puis, de même que j’aurais travaillé à la table lumineuse pour concevoir costumes et accessoires si j’avais travaillé entièrement sur papier, je crée un calque au-dessus de celui où se trouve cette première étape, dans mon programme de retouche d’images.
Je le remplis en bleu et je le passe en mode « superposition ». De cette façon, mon premier crayonné en nuances de gris devient bleu, tout comme si j’avais travaillé à la mine bleue, comme ça se pratique aussi très bien sur papier.

Je crée à nouveau un autre calque, et cette fois je travaille dessus en noir, grâce à la tablette graphique.
Je peux ainsi concevoir le costume sans abîmer la première esquisse, et comme la « base » (le corps de Pétale) est atténuée par le passage en bleu, je vois plus aisément le niveau sur lequel je suis en train de travailler.

L’avant-dernière étape est celle du passage à la couleur : une fois que l’esquisse du costume est aplatie sur celle du corps (après avoir éliminé le calque qui servait à « bleuir » le premier dessin), et que j’ai donc un trait qui me convient pour le personnage costumé, il me reste à choisir les couleurs que je vais appliquer.
Et pour ça, rien de mieux que de se rendre compte en direct de ce que ça va donner…
Je passe donc le calque du trait en mode « produit », je crée un autre calque en-dessous, et toujours grâce à la tablette graphique, et par petits coups de pinceau, je barbouille avec des couleurs transparentes, un peu comme si j’avais travaillé au feutre. À ce stade, la « propreté » m’importe peu, ce qui compte c’est l’harmonie d’ensemble.

Après, il reste à finaliser le trait à partir d’un tirage papier, et de réaliser la couleur définitive, mais ça, c’est un résultat que vous verrez, heu… si vous achetez l’édition anglaise de Lotus Noir. 😉


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