Défi du mois #13 : "le Piratage"

Posté le jeudi 28 février 2013 à 23 h 42 min dans la catégorie « BD, Croquis, Défi du mois, Humeur, Strips » par admin.

Une fois n’est certes pas coutume, pour le DDM de ce mois, je laisse un peu de côté Romance de Mars, parce que je n’ai vraiment pas trouvé comment intégrer ce thème au stade actuel des aventures de notre couple d’amoureux spatio-temporels (et de leur petit chat). 😉
DDM #13
Bon alors oui, OK, j’ai un peu triché…
Mais d’un autre côté, je me suis dit que c’était aussi une façon comme une autre d’illustrer l’argument selon lequel « si on peut faire des copies identiques à l’infini, pourquoi se faire chier ? ».
J’admets, c’est malhonnête comme procédé, mais JUSTEMENT, c’est bien d’une certaine mauvaise foi que je veux parler ici !
C.Q.F.D. 😉
Et bien sûr, n’hésitez surtout pas à aller lire la contribution de Tomkat sur ce même sujet !


18 commentaires pour « Défi du mois #13 : "le Piratage" » :

  1. lipki a dit :

    Ce n’est pas mal-honnête de ta part.
    Ce procéder met en avant le texte plutôt que l’image, pour autant l’image est importante pour la mise en situation.
    C’est un procéder très courant … sur internet justement.
    Ca te choque parce que tu es un dessinateur, plus qu’un raconteur d’histoire.
    (peut-être)
    Et sinon je suis d’accord avec le messieur.
    Vraiment ! Le téléchargement m’ouvre l’esprit, dès que j’aurais les moyens d’ouvrir mon portefeuille, j’irais surement en faire profiter les mass-médias, surement …
    (peut-être)
    Et je ne télécharge pas de BD, ça c’est mal ! Sauf celle-si avec l’autorisation de l’auteur.
    Et des mangas mais ce n’est pas pareil … C.Q.F.D.
    (peut-être)

  2. Albert ARIBAUD a dit :

    Rien à redire à ton argumentation…
    Je pose tout de même la question qui tue : « pas de livres sans éditeur », en fait c’est « pas de livres physiques sans ‘publieur' » — le mot est moche d’où les guillemets autour, mais la question demeure : n’y a-t-il que des éditeurs à l’ancienne ? Aucun éditeur moderne, même « plus petit », qui propose de réviser ses relations avec les auteurs et leur part dans la « chaîne de valeur » (oui, je sais) ? Le segment « fabrication et diffusion » du marché est-il vraiment mis en coupe réglée ?

  3. Volny a dit :

    Je n’ai pas encore réussi a me faire une idée claire sur la propriété intellectuelle. La propriété c’est le vol, etc. etc.
    Sans compter que j’ai aussi du mal avec la notion qu’on pourrait me volre ma voiture tout en la laissant dans mon garage pour que je l’utilise.
    Mais une chose est sure, c’est que si on avait eu nos lois et notre état d’esprit au moyen age, il y aurait sur chaque stylo, et sur chaque imprimante, et sur chaque cahier de classe (et bien sur su chaque livre) un petit autocollant attestant qu’on a bien payé notre redevance aux moines copistes, qui formeraient une petite élite richissime.
    ils seraient bien incapable de tenir une plume, auraient le monopole sur la fabrication de l’encre et du papier, et tiendraient les écrivains en esclavage, en leur accordant une pitance ridicule au cri de « Sans moine copiste, pas de livres »
    Notre monde est la preuve que sans moines copistes la lecture et les livres ont bien vécu (mieux ? vécu)
    Je pense aussi que sans édition, il y aurait plus de livres et plus d’auteurs et plus d’argent pour la création.
    Avant les lois sur la propriété intellectuelle, il y avait des auteurs, des livres, mais pas d’éditeurs.
    Si on supprime les lois sur la propriété intellectuelle, il y aura des auterus, des livres, et pas d’éditeurs.
    comment vivront les auteurs ?
    Mal. Comme aujourd’hui. Comme avant.
    La nécessité de la production de masse a rendu nécessaire la concentration du capital et la protection des investissements. La disparition de cette necessité rend nécesaire un arsenal artificiel pour continuer à justifier le maintien d’un outils obsolète et désuet.
    Mais bon, quatres idées en désordre ne font pas une doctrine, ni même une opinion. Je ne sais que penser…

  4. Bruno Bellamy a dit :

    @Volny : voilà, ça c’est le genre de commentaire à cause duquel je me suis demandé si j’allais laisser les commentaires ouverts pour ce post…
    Je suis favorable à la liberté d’expression par principe, donc je ne censure pas. Mais franchement, ça apporte quoi par rapport à tout ce qui s’est déjà dit sur le sujet ? Désolé, hein, mais je dis les choses comme je les sens… 😉
    TOUT ET SON CONTRAIRE a -vraiment- déjà été affirmé par tout le monde sur ce sujet. Moi, tout ce que je vois, c’est que pendant ce temps là, on oublie vite que les auteurs sont des gens comme les autres, qui TRAVAILLENT pour gagner leur vie. Qui produisent quelque chose qui (parfois) répond à une demande. Or dans ce contexte ce sont les seuls à ne pas en vivre correctement. Face à ça, je suis désolé, mais les revendications d’accès libre et illimité à la culture (c’est à dire, bien souvent, en réalité, au divertissement), au nom de principes supposés « fondamentaux », ben ça me semble de la mauvaise foi, donc je prends la liberté de m’en moquer. Gentiment, en plus, je crois… 😉
    Oui oui, les modèles économiques obsolètes, etc… Mais putain, c’est TOUT le modèle économique qui est obsolète ! Le travail qui nous fait perdre notre vie au lieu de la gagner, les mensonges horribles sur la réalité de la dette, la spéculation qui rapporte plus que la création, les actionnaires qui ont droit de vie et de mort sur les gens qui bossent, comme si le fait d’avoir du pognon donnait une connaissance innée de l’outil de production et du fonctionnement du marché, tout ça c’est de la merde, et ça date de la préhistoire et notamment de l’idée qu’on peut « faire travailler l’argent » alors que ça a toujours été faux : quand on dit « faire travailler l’argent » en réalité on réduit des gens en esclavage pour que la richesse qu’ils génèrent aille dans les poches de ceux qui donnent les ordres.
    Tout ça est obsololète, tout ça est moyen-âgeux ! Prétendre changer le monde en téléchargeant à l’œil bien tranquille depuis son petit chez-soi c’est de la révolution en pantoufles, c’est de ça que je me moque. Le jour où TOUS les gens qui produisent quelque chose d’utile retireront une gratification décente pour leurs efforts, ce jour là les auteurs seront enfin considérés comme des personnes, ni plus ni moins. Pour l’instant, on en est loin, et tous les grands principes évoqués pour justifier qu’il en aille autrement ne sont que des moyens pour détourner l’attention du premier droit fondamental, qui vaut pour les auteurs comme pour les autres : le droit de vivre, le droit de bouffer. Le premier des droits d’auteur c’est d’être considérés comme des humains, avec, donc, des droits d’humains.
    Après, les débats sur les moines copistes, l’utilité réelle des éditeurs, la notion même de « propriété intellectuelle », il y a plein d’autres endroits pour en discuter, et à mon humble avis, il y a peu de chances qu’on y dise quelque chose qui n’a pas déjà été dit, et que ceux à qui ça profite n’aient pas déjà fait mine de ne pas entendre. Donc le redire ici, je vois pas l’intérêt.

  5. dd a dit :

    Mais… la crise provient de votre trop grande production d’après ce que je comprends sur le site de tomkat. C’est ça ? En gros, il y a trop de publication, vous êtes trop nombreux, les ventes par auteur se diluent.
    Et donc ? On supprime 30% des auteurs qui se vendent le moins bien pour pouvoir augmenter ceux qui vendent le mieux ? Et ces 30%… changent de métier ?
    Je vois pas de solution à la trop grosse production à part baisser la production, mais ça va laisser des gens sur le carreau. Ou alors on met la BD à 30€ !
    Et puis les actionnaires blah blah blah… Mais merde, les métiers de la création vous avez la chance de pouvoir être autosuffisants ! Votre création est une fin en soi ! Mais en fait non, la publication et trouver un éditeur semble être le saint graal, donc tant pis : vous êtes dépendant de gens qui fixent les règles pour vous.
    Vous attendez QUOI de QUI finalement ?
    L’état : ils ne vont pas décider de favoriser l’autopublication alors que ça va faire crever tout un pan de l’économie et des milliers d’emplois ! Qu’ils légifèrent ? mais quoi ?
    Vos lecteurs : augmentez les BD de 30% et on va bien voir…
    Les éditeurs : Qu’ils augmentent les auteurs de 20 %…en réduisant mécaniquement la prise de risque et donc le nombre d’auteurs publiés.
    Les auteurs : Refuser de travailler pour des clopinettes ? Monter des sites pour l’autopublication et le crowdfunding ?
    Les actionnaires : HA HA HA, que peut-on attendre de ces gens là ?
    Désolé, hein, mais je dis les choses comme je les sens… 😉

  6. Albert ARIBAUD a dit :

    @Bruno Bellamy
    Ok, tu dis de quoi tu penses qu’il est inutile de (re)dire ici. Mais alors… de quoi serait-il utile de parler ici suite à ton « manifeste » selon toi ?

  7. Bruno Bellamy a dit :

    J’ai déjà donné mon avis sur tous ces sujets, notamment lors de l’arrêt de Showergate, et à diverses autres occasions, dont une interview donnée à PCINpact, etc. Je veux bien redire quelle est mon opinion, mais ce serait m’auto-pirater, vu que je ne ferais que me répéter. 😉
    Je pense que j’utiliserai mieux mon temps à faire d’autres dessins et d’autres histoires, c’est tout.
    Pendant ce temps là, les BD que je poste sur ce blog sont en accès libre et gratuit, et donc oui, ça me gonfle que dans ce contexte on vienne me parler de propriété intellectuelle, de modèles économiques, et de la responsabilité supposée des auteurs dans la surproduction.
    J’ai contribué à l’élaboration d’un dossier sur le droit d’auteur dans Pirates Mag, j’ai fait pas mal de choses pour la promotion du logiciel libre, j’ai pondu des discours au kilomètre dans des discussions houleuses au sein de l’Association des Auteurs de BD, je suis intervenu au Ministère de la Culture devant la Commission Patino (notamment pour défendre l’interopérabilité et les droits des lecteurs utilisateurs de logiciels libres), j’ai retravaillé des modèles de contrat pour plusieurs maisons d’édition, j’ai donné mon avis au syndicat des auteurs de BD, j’ai renseigné et dépanné je ne sais combien d’auteurs qui voulaient des conseils sur des démarches juridiques, des points de droit d’auteur (et n’ont que très rarement pris seulement la peine de dire « merci ») et je ne vois rien changer, ou alors en pire.
    Ça s’améliorera peut-être quand même, à un moment, je l’espère, et peut-être que mes petites actions y auront été un peu pour quelque chose, mais pour l’instant j’ai justement pas du tout envie de faire un « manifeste ». Quand je me moque des téléchargeurs, ça n’est évidemment pas pour asséner je ne sais quelle message…

  8. Patator a dit :

    Ca me fait toujours rire quand j’entends les gens dire que « ceux qui téléchargent sont ceux qui achètent le plus » 🙂
    Une jolie légende urbaine.
    Cela doit concerner peut être une infime minorité.
    J’ai beaucoup telechargé, par facilité, mais aussi par manque d’offre légale intéressante.
    Pour la musique je suis désormais abonné à Spotify, je paie 10€/mois alors que je n’avais plus acheté aucun album depuis 10 ans.
    Pour les films et séries j’aimerais aussi un système similaire.
    Je n’ai aucune envie d’acheter un DVD ou même un film dématerailisé que je vais regarder une fois.
    Pour les films les prix me semblent assez corrects sur iTunes mais moi je ne veux regarder les films US qu’en VO (sans sous titre) et c’est rarement possible.
    Je vais assez peu au cinéma mais pourquoi ne pas avoir accès au film récent en streaming rapidement ?genre 15 jours après leur sortie en salle ? je serais prêt à payer un peu moins que le prix d’une place pour voir un film chez moi.
    Pour les séries c’est trop cher, je regarde 4/5 séries ce qui fait 20 épisodes par mois, à 2/3 euros l’épisode ça fait cher… 60€/mois pour regarder des séries…
    L’ideal pour moi serait qu’ils fassent des forfaits illimité genre 10€/mois pour les films, 10€/mois pour les séries, 10€/mois pour la musique.
    Avec éventuellement pour des trucs très récents que l’on doive payer en plus genre un nouveau film, … pour ceux qui veulent l’avoir tout de suite.
    Pour les BDs pareil un forfait mensuel pourrait être une bonne solution, payer sans avoir l’impression de payer.
    Mais personnellement aussi bien pour les livres que les BDs je préfère l’album papier.
    SI j’achète un livre numérique en général j’achète la version papier d’occasion aussi. Je trouve que payer le même prix en numérique qu’en papier c’est un peu cher.

  9. Bruno Bellamy a dit :

    @Patator : t’as bien raison ! Acheter les BD d’occasion, c’est le top : de cette façon, tu permets au libraire de vendre l’album DEUX FOIS, alors que l’auteur, lui, ne touchera RIEN sur cette vente. Eh oui, y’a pas de pourcentage pour l’auteur sur les ventes d’occasion…

  10. dd a dit :

    On peut te sentir un peu remonté et désespéré. C’est inquiétant, mais d’un autre coté votre colère sera sans doute la seule façon d’améliorer votre condition d’auteurs.
    Penses-tu que l’arrivée des comics et mangas depuis une dizaine d’année est aussi un peu la cause ou finalement c’est une opportunité de diversifier ses créations pour ceux qui arriveront à s’exporter ?

  11. Bruno Bellamy a dit :

    Je ne suis pas sûr que la colère soit bonne conseillère en général : je ne vois de part et d’autre, sur le sujet évoqué, que des positions extrêmes, et c’est pas comme ça qu’on trouve les solutions qui arrangent tout le monde et donnent des résultats durables.
    Les comics et les mangas, c’est de la BD, et moi j’aime la BD. Le propre de l’art c’est d’exprimer les choses de manière originale, donc subjective, et surtout sensible, c’est à dire pas en mode « discours », plutôt en faisant vivre qu’en expliquant, donc forcément de manière personnelle. Le corollaire de ça, c’est qu’à chaque auteur, et même à chaque œuvre, correspond un lectorat, dont la sensibilité est proche de l’auteur. Quelque part, un auteur, c’est une personne qui exprime avec sa technique personnelle ce que d’autres gens ressentent, il ne fait que dire, rendre visible ou audible, ce que les gens ont en eux. Il n’y a donc par principe pas réellement de « concurrence » entre les auteurs ou entre les œuvres, puisqu’à chaque sensibilité d’auteur correspond la sensibilité d’un lectorat plus ou moins défini. Chacun peut trouver chaussure à son pied, en quelque sorte.
    Sauf que… avec cette putain de surproduction, plein d’œuvres n’ont plus aucune visibilité, plein de lecteurs passent à côté de bouquins qu’ils auraient adorés et qu’ils n’ont même pas vus, et pleins d’albums ne trouvent pas leurs lecteurs parce que les éditeurs ne peuvent ou ne veulent pas faire le travail nécessaire pour ça.
    Plein d’éditeurs croient encore qu’il faut faire des albums sur des sujets « à la mode », des trucs dont on parle à la TV, etc. Faire ça, c’est faire du divertissement, pas de l’art. Encore une fois, le marché pousse à produire non ce que les gens ont besoin de savoir mais ce qu’ils ont (supposément) envie d’entendre. Or ce qu’ils veulent réellement, c’est être touchés, être émus, être surpris. Et ça, ça ne se fait pas en suivant une recette, en mettant dans les récits les ingrédients supposés garantir le succès.
    Au final, la clé, c’est de concevoir le marché de façon qualitative, pas quantitative ! Mais ça, les éditeurs qui pratiquent tous, désormais, la « pêche à la grenade », sont bien incapables de le comprendre. Ça les obligerait à se montrer responsables, ce qui leur serait bien sûr insupportable.

  12. Bruno Bellamy a dit :

    Hem… Tout compte fait, oui, je suis peut-être un tout petit peu énervé… 😉 😉 😉

  13. BrunoP a dit :

    Bon, ben… Le débat est déjà bien houleux, alors je ne vais pas en rajouter.
    Mais…
    Après avoir lu (jusqu’au bout) ta contribution et celle de Tomkat, si vous ne gueulez pas pour défendre vos droits (légitimes, je le dis comme je le pense), qui le fera ?
    En plus, vous le faites, comme tu dis, gentimment, et en régalant vos fans, encore ! Quoique, sur ce coup, je suis un poil déçu, il manque un truc, mais quoi ? D’autres, ailleurs, sont bien plus virulents pour défendre leurs acquis. Ici, point de préfecture saccagée…

  14. Bruno Bellamy a dit :

    @BrunoP : mais, justement, qui dit que je ne gueule pas pour défendre mes droits ?
    J’ai mentionné plus haut quelques-unes de mes interventions, et la liste est très loin d’être exhaustive ! Simplement, beaucoup des choses que j’ai entreprises dans ce sens avaient plus un souci d’efficacité que de faire du spectacle, parce que j’agissais non pour me faire de la pub mais pour essayer de faire bouger les choses pour la profession, c’est tout.
    Y’a aussi que là je n’ai pour ainsi dire pas de boulot. Donc désolé mais je me préoccupe en priorité de ma survie, tout simplement. Les gens qui sont publiés, qui ont des nouveautés dont on parle, etc, c’est peut-être plutôt eux qui sont en position de faire du bruit et d’attirer l’attention. Sans compter que quand c’est un auteur qui s’en sort bien qui gueule pour défendre la situation de ceux qui rament alors qu’ils font du bon boulot, c’est autrement plus crédible.
    Après tout ce que j’ai déjà dit ici et là sur le sujet du piratage, j’avais envie de faire un truc un peu décalé, et de me moquer un peu des idées reçues, des positions moralistes et des justifications bidons, parce que je trouve que dans le prétendu « débat » sur le sujet, ça manque quand même souvent assez gravement de recul, et que c’est peut-être ça, justement, qui fait que rien n’aboutit.

  15. André Zumstein a dit :

    Pour ma part, je ne vais jamais télécharger de la musique des livres ou autre album.
    J’ai toujours beaucoup de respect et d’admiration pour les créateurs d œuvre qui nous font rêves, voyager…
    Je considère que chaque travail mérite un salaire qui permet de vivre avec décence, malheureusement de nos jours c’est loin le cas.
    Je suis d’accord de faire des sacrifices pour certaine activités afin de faire tournée les petits commerces familiaux, les petits producteur régionaux et les créateurs.
    J adore pouvoir mettre un disque de musique et prendre le temps de m évader dans le royaume des songes, me laisser planer au rythme des chants et sons.
    J adore pouvoir lire un livre sentir l odeur du papier de l encre pouvoir faire partie de l histoire et vivre, vibrer ressentir toutes les émotions…
    Je me prend aussi le temps de faire de la cuisine avec les produits du terroir, sélectionner les produit de saison. Ensuite les transformer en bon repas.
    Je remercie de tout cœur Bruno Bellamy de nous permettre de voir ses œuvres qu’il crée avec passion. J espère que tu pourras continuer encore longtemps de vivre de ta et avec ta passion.

  16. Bruno Bellamy a dit :

    🙂

  17. Volny a dit :

    Mais franchement, ça apporte quoi par rapport à tout ce qui s’est déjà dit sur le sujet ?
    Rien, ça n’apporte rien… tout ce que je vois c’est que le système ne fonctionne pas pour les auteurs, et que pas de système ne fonctionne pas mieux pour les auteurs.
    J’essaie de me faire une opinion, comment rendre aux auteurs la maîtrise de leur création tout en assurant la diffusion de leurs oeuvres, sans que le système soit détourné ?
    Mais tout ce qui s’est déjà dit sur le sujet n’a quasiment pas fait bouger les choses, ou alors au contraire les choses empirent…
    En passant je manifeste un peu de sympathie envers les auteurs qui nous donnent un moment de distraction et de rêve, c’est tout. Et ce n’est pas grand chose.
    Merci M’sieu Bellamy 8)

  18. Bruno Bellamy a dit :

    @Volny : merci ! 🙂
    Et désolé pour mon ton un peu vif… comme j’ai dit, j’étais un peu énervé à ce moment là… 😉
    Bon, je ne suis pas sûr (avec un peu de recul) que « tout ce qui s’est dit » n’ait vraiment rien fait bouger, faut être honnête. Disons qu’il y a peu de chances que l’opinion des gens (auteurs, lecteurs, les vrais gens quoi ;)) incitent les politiques et les « industriels » de la culture à bouger leurs fesses, voire à bouger leur cerveau, mais ça peut peut-être changer un petit peu la vision des choses aux extrémités de la chaîne du livre, celles où se trouvent, d’un côté, les auteurs, de l’autre les lecteurs. Et c’est peut-être là que se profile une des solutions, à travers un lien accru entre ces deux groupes : ceux qui font, et ceux qui lisent.
    Il faut peut-être, je commence à le croire en tout cas, que le lien se fasse plus directement entre eux. En tout cas, pour ma part, je traite de plus en plus souvent directement avec les gens qui aiment mes dessins (via des ventes d’originaux ou de goodies, etc), ou même tout simplement en postant sur ce blog ce qui me semble pouvoir plaire à ses visiteurs, et en recevant de temps en temps un peu de soutien via Paypal, par exemple, ou encore des envois de tablettes de chocolat, et c’est bien plus sympa. 🙂
    Il y a de bons éditeurs, de bons diffuseurs, de bons libraires… je ne dis évidemment pas que tous les intermédiaires sont nuisibles à l’évolution de la BD, mais souvent les plus honnêtes ont trop de mal à survivre, la « loi du marché » favorisant ceux qui n’ont vraiment aucun scrupule. Et dans ces cas là, les perdants, les « dégâts collatéraux » directs sont toujours les auteurs, et indirectement ça pourrit aussi la vie des lecteurs, et ça, oui, ça m’énerve. 🙁
    Et dans ces cas là, ben… plutôt que de me lancer dans des discours -fussent-ils en BD- j’ai plutôt envie de m’amuser, et de dessiner des trucs rigolos, décalés, ou poétiques. 😉
    Mon idée, en général, c’est que je n’ai pas le pouvoir d’empêcher les cons de déconner, et que je n’ai pas non plus ni la science infuse, ni l’autorité, ni la prétention ou la patience, de chercher à faire leur éducation, ce serait ridicule. J’ai mes convictions et j’essaye de les appliquer à mon propre travail, c’est déjà pas mal. Je crois que quand on travaille avec plaisir, ça se voit et ça se transmet dans les dessins, dans les récits, et c’est donc tout bénef aussi pour les lecteurs. Et si les intermédiaires ne sont pas capables d’apprécier ça, eh bien tant pis pour eux !
    Simplement, voilà… lutter contre le côté obscur est une tâche démesurée, et j’ai pas envie de me ruiner la santé à faire ça.
    En revanche, apporter un peu de fun, essayer de faire quelque chose de joli et de sympa, ça oui ça me plaît bien. Et ça peut paraître naïf, mais je crois que c’est bien plus efficace au bout du compte : au lieu de se battre sans fin contre un cauchemar qui, justement, se nourrit de colère et de rancœur, et grossit au fur et à mesure qu’on essaye de l’éradiquer, proposer un peu de rêve, pour montrer que les choses peuvent se passer autrement, et mieux, pour le bénéfice de tous.
    Je sais, c’est puéril et nunuche, et je n’ai que bien peu de talent pour le faire, je suis pas John Lennon, et on n’est plus dans les années 60-70, mais je m’en fiche, j’essaye, et qui m’aime me suive ! 🙂
    Et si on voulait voir dans mon propos un « manifeste », alors oui, ça c’en est un… 😉

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