Encore un manga qui m’a beaucoup marqué, récemment.
Celui-ci parle plus particulièrement de la vocation de mangaka, à travers les doutes et les angoisses d’une jeune fille qui se destine à ce métier difficile, et donc à affronter les obstacles extérieurs (ne pas suivre la voie « normale », ne pas chercher à faire un « vrai métier », suivre son inspiration et sa vocation plutôt que la voie que la société a tracée pour nous est relativement mal vu au Japon, mais d’une certaine façon ici aussi) et intérieurs (quelle est la raison profonde -et si on la trouve, est-elle légitime ?- qui pousse à vouloir faire son métier d’une activité de création artistique ?).
L’auteur de ce manga était quelqu’un de particulièrement anxieux et torturé, et n’a jamais achevé cette série. Il est mort prématurément, laissant derrière lui une œuvre qui pose des questions essentielles, mais n’y répondra jamais. Mais de toute façon, qui peut vraiment répondre à ces questions là ?
Le dessin est magnifique, marqué d’un style très personnel, et évidemment le récit est poignant puisqu’il parle très directement du vécu de l’auteur.
Je n’ai pas acheté ce manga il y a bien longtemps, et pourtant je l’ai déjà relu deux fois… 🙂