« Prélude » : making of
Posté le mardi 11 juillet 2017 à 17 h 42 min dans la catégorie « À vendre, Aquarelle, Couleur, Croquis, Humeur, Photo, Preview » par Bruno Bellamy.
Il y a un peu plus d’un an, j’avais posté ce petit croquis, fait dans l’inspiration de l’instant, pour remercier un gentil lecteur :
Et puis en retombant dessus il y a peu, je me suis dit que ça pourrait, après quelques retouches, faire une jolie aquarelle… 🙂
Je me suis donc mis au travail, avec l’aide de ma fidèle assistante (et d’une météo assez favorable pour travailler dehors). 🙂
Après la première étape (faire quelques corrections sur le desssin, puis le reporter sur un papier aquarelle, à la table lumineuse), je prépare la réalisation du fond…
Je réfléchissais à un titre original pour cette réalisation…
Trouver une idée vraiment intéressante, c’est fatigant… 😉
…et puis j’ai pensé à en faire une œuvre multimédia : incorporer des notes de musique dans le décor ! 🙂
En l’occurrence, j’ai choisi les deux premières mesures d’un morceau que j’aime particulièrement : le prélude de la première suite pour violoncelle seul de J.S. Bach (BWV 1007), qui, du coup, donne son nom à ce dessin, « Prélude ». 🙂
J’ai utilisé la table lumineuse pour reporter la forme de ce bout de partition (élégamment déformé) à l’aide de Drawing Gum, une substance qui, appliquée au pinceau, permet de réserver le blanc du papier avant l’application d’un fond de couleur…
Une fois la couleur sèche, on enlève le masque à l’aide d’une gomme crêpe, et la forme des notes apparaît en blanc. 🙂
Ah ! Mes assistants sont au complet… Heureusement, parce qu’il y a pas mal de boulot :
Il faut maintenant appliquer les couleurs sur le personnage, ça demande un peu de concentration…
Les zones sombres sont réalisées par glacis (superposition de couches transparentes pour augmenter la densité de la couleur), et les rehauts de lumière se font en passant un peu d’eau avec un pinceau avant de tamponner la couleur de la zone mouillée avec un papier absorbant.
C’est une technique qui occasionne pas mal d' »accidents », mais ce sont autant de traces qui témoignent subtilement du processus de création de l’image. C’est aussi ce qui donne tout son intérêt à un original, parce qu’un scan ne peut jamais vraiment restituer fidèlement la richesse de l’aspect d’une aquarelle…
En tout cas, ça aussi, c’est fatigant… 😉
On n’est pas toujours d’accord sur le choix des teintes, mais c’est moi qui ai le dernier mot !
Petit à petit, ça prend forme…
Le chat sur le dessin a l’air particulièrement heureux… ça doit être un fan de J.S. Bach. 😉
Après les grandes zones de couleur, il me reste à repasser les traits de contour, toujours à l’aquarelle, mais avec des couleurs plus denses, et un pinceau très fin. Faut être minutieux, tout ratage est quasiment irréversible !
Ultime et délicate touche finale : les petites lumières dans les yeux, et des taches de rousseur au crayon de couleur… 🙂
Vous pouvez voir la version finale dans le post suivant !
Tu n’as jamais une patte d’assistant malencontreusement encrée qui atterrit fortuitement sur l’oeuvre en cours ? Joli travail en tout cas.
mercredi 12 juillet 2017 à 10 h 10 min