Corail virtuel

Posté le jeudi 3 septembre 2015 à 19 h 42 min dans la catégorie « 3D, Couleur, Humeur » par Bruno Bellamy.

Corail

Rien de bien original ni de très créatif dans cet étrange corail virtuel, désolé… Juste une réflexion personnelle, apparue durant la réalisation de cette sorte de gribouillage tridimensionnel… 😉

Je m’amusais avec le mode sculpt du modeleur 3D Blender, en extirpant des blobs informes d’une bête demie-sphère, en essayant de respecter une contrainte spécifique à l’impression 3D par ajout de matière en couches successives : si on veut imprimer simplement, c’est à dire sans utiliser ce qu’on appelle des « supports » (des sortes de béquilles qui viennent soutenir les parties de la pièce imprimée qui sans cela commenceraient au-dessus du vide, ce qui est mécaniquement impossible du fait même du processus de l’impression additive), il faut en quelque sorte toujours aller vers le haut. On peut aller un petit peu sur le côté, si ça suit un angle modéré, qui permet que les couches supérieures restent collées aux précédentes, de sorte que ça progresse toujours plus verticalement qu’horizontalement.

C’est là que j’ai réalisé que cela ressemblait beaucoup à la croissance naturelle du corail : il pousse en s’efforçant d’aller vers la surface (et donc vers le haut) puisque c’est de là que vient la lumière qui lui permet de vivre.

Du coup, alors que je n’avais aucune intention précise au départ, je me suis mis assez spontanément à étirer mon volume d’une manière qui ressemblait à la pousse du corail, jusqu’à ce que je me dise « OK, je vais faire un bout de corail »…

Et ça m’a rappelé une chose essentielle que disait Mœbius : si on veut dessiner des formes naturelles, il faut devenir la chose que l’on dessine. Pour dessiner des cailloux qui aient vraiment l’air de cailloux, il faut devenir soi-même (en esprit) un caillou. Pour devenir un arbre, il faut devenir le tronc, les branches, et chaque feuille de l’arbre. Ainsi, au lieu d’être dessinés comme quelque chose qui ressemble plutôt à l’idée d’un caillou ou d’un arbre, ce qu’on dessine a quelque chose de réel, de ressenti, de vivant…

Je crois que j’ai un peu mieux compris (c’est à dire, en l’occurrence, éprouvé, vécu) ce qu’il disait, en m’identifiant à ce bout de corail et en me mettant à pousser… 🙂

NB : si vous voulez, vous pouvez récupérer le fichier 3D (imprimable !) de ce corail sur ma page Pinshape.


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