le Petit Livre Rouge

Posté le mardi 3 février 2009 à 13 h 25 min dans la catégorie « BD, Vu / lu » par Bruno Bellamy.

Je suis revenu d’Angoulême, et pas les mains vides… 🙂

Petit Livre Rouge

J’ai notamment avec moi cette bible délectable, le Petit Livre rouge du storyboard, d’Olivier Vatine.
Outre une interview de l’auteur qui est probablement, à mon humble avis, avec les bouquins de Scott McCloud, ce qui s’est dit de plus efficace, de plus perspicace, et de plus intéressant sur ce qu’est vraiment, fondamentalement, la BD, ce petit pavé écarlate compile une quantité de pages qu’on peut et qu’on doit qualifier de magistrales : le storyboard c’est vraiment le cœur, le moteur, l’essentiel de ce qu’est une BD. C’est à partir de ce stade que l’œuvre se justifie en tant que BD plutôt qu’en tant que film, roman, ou chanson : elle raconte en images (et donc en rythme, en mise en page, en cadrages, en sens de lecture, en blanc entre les cases, etc). Avant, ce n’est que de la littérature, après, ce n’est que de l’illustration. Le storyboard de BD c’est ce qui reste vraiment, en tant que « figuration narrative », quand on a enlevé tout le superflu. Je trouve que c’est la partie la plus passionnante de la création en BD, et m’sieur Vatine, qui a œuvré comme storyboarder sur pas mal de séries à succès, et dont on peut découvrir maintenant l’apport essentiel à la réussite de ces best-sellers, est carrément l’un des big boss du domaine.
Je profite de l’occasion pour le féliciter, et le remercier pour ce fabuleux travail, qui fait du bien aux yeux et au cerveau. 😉


4 commentaires pour « le Petit Livre Rouge » :

  1. SkinR a dit :

    Oh, mais je vais me procurer rapidement cet ouvrage … merci du tuyau 😀

  2. Sébastien a dit :

    Je l’ai vu en rayon, mais c’est dommage qu’il soit dans un si petit format. il aurait mérité un format A4 au moins 😕

    Sinon j’irais surement l’acheter car c’est vrai que c’est très instructif de savoir comment construire une histoire, enchainer les séquences dans un scénario.
    Le scénario est aussi important que le dessin.
    Le 9ème art c’est comme le 7ème art, ça se construit avec des storyboard.

    Sébastien

  3. Bertrand a dit :

    Sympa cet apport technique sur la BD !
    Moi, quand je vais acheter une BD, je suis toujours d’abord sensible au dessin. (pas très original comme découverte…)
    Et cependant, j’ai le souvenir de BD lues un peu comme une bonne glace : ça fond et puis j’oublie (c’est la vie, c’est la vie comme dirait Dutronc père)
    A côté de cela, je n’aime pas les BD au dessin-alibi qui met en valeur un texte souvent prise de tête
    Finalement, c’est un peu comme un être vivant : un bon squelette pour soutenir la morphologie de l’ensemble et puis la chair, la peau, la musculature qui donnent l’unicité à cette oeuvre que j’aime tant : une bonne BD !!!

    euh…d’ailleurs, à ce propos…je me souviens d’une bonne BD dont je n’ai pu jusqu’à lors que lire le premier tome, faute de suivant. Il paraît que l’auteur, fort de la lecture de l’opus objet de ce post, a été pris d’une fièvre créatrice qui a fait passer en quelques minutes la jauge du storyboard de 20 à 92 pages, (un tome 3 serait à l’étude…râââhh, mais où s’arretera-‘il, personne ne peut le dire aujourd’hui, etc…

  4. LaoWa a dit :

    😳 Merci Bruno, c’est gentil

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