Une pose, trois dessins.
Posté le mercredi 21 août 2002 à 11 h 55 min dans la catégorie « Croquis, Preview » par Bruno Bellamy.
La semaine dernière il n’y a tout simplement pas eu de mise à jour, désolé… |
Je n’ai cependant reçu que très peu de mails de réclamation, mais bon, c’est sans doute parce que les gens sont pour la plupart en vacances… 😉
La scène qui doit apparaître ensuite dans ShowerGate est un peu plus compliquée que d’habitude, et comme je suis en train de bosser sur des projets plus urgents et/ou plus importants, je n’ai pas pu faire la mise à jour de la semaine dernière et… je ne peux pas davantage faire quelque chose de très sophistiqué cette semaine!
Mais rassurez-vous, je ne laisse pas cette page à l’abandon. 😉
Pour vous faire profiter de ce qui m’a pris du temps cette semaine, je vous propose ci-dessus les trois étapes d’un des dessins que j’ai dû réaliser pour le prochain numéro du magazine Lotus Noir. C’est aussi l’occasion de renouer avec la tradition un peu « didactique » du projet ShowerGate, en vous montrant une fois de plus comment un dessin peut partir d’un premiet jet plus ou moins rapide pour arriver à une version finalisée au trait.
À gauche on a le premier dessin au crayon. Encore que « premier » c’est beaucoup dire… Il y a eu plusieurs gribouillages rapides au préalable, avant d’opter pour une posture bien définie, et surtout parvenir à la tracer de manière à peu près statisfaisante.
En regardant bien, on peut encore distinguer une partie des traits de construction. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer, pour qu’un personnage soit convenablement proportionné, il faut avant tout que son anatomie soit aussi juste que possible, ce qui veut dire le dessiner au préalable tout nu, en n’oubliant pas d’essayer de le faire « tenir » dans l’espace, c’est à dire que toutes les parties du corps soient inscrites dans la même perspective. Ce qui veut dire concevoir ce volume dans l’espace, pour le projeter sur la feuille en 2D, et non le tracer comme une représentation faite de traits qui évoqueraient une figure humaine. Si on se contente de rassembler les morceaux (tête, tronc, bras, jambes) avec tous les détails qu’il faut, et qu’on les colle ensemble aux bons endroits, ça ne suffit pas à faire un être humain. Pour y parvenir, il faut vraiment le penser dans l’espace, et le construire en fonction de ça…
Étape 2: habiller le personnage! Là aussi, il y a des essais et des ratés. Ici, on distingue encore un petit peu les traits de ce qui a failli être une veste. Les plis de la jupe sont encore un peu hésitants, etc… Tout ça est fait sur une 2e feuille, grâce à la transparence que permet d’avoir la table lumineuse.
Troisième et dernière étape: l’encrage! C’est le moment de tout « cleaner ». Au moment de tracer les traits à la plume, à l’encre de chine (sur une troisième et dernière feuille, d’un papier un peu plus épais et plus lisse, comme ça je garde mon crayonné, et puis je n’ai pas besoin de gommer), je fais encore quelques modifications. Comme ça ne concerne que des petits détails, je ne perds pas de temps à recrayonner, je sais où je vais et il n’y a pas grand risque. Je rectifie donc quelques plis de la jupe, la forme de certains doigts, et j’améliore encore le tracé de quelques mèches de cheveux, les plis de chaussettes, etc.
Ensuite il faut laisser sécher avant de scanner en haute définition: quand on encre à la plume, l’encre met un peu de temps à sécher, il vaut mieux prendre son temps -par exemple moi je vais m’occuper de ma vaisselle en retard ;)- plutôt que de risquer d’essayer de scanner trop tôt: ça abîmerait le dessin et ça salirait la vitre du scanner! Pour le coup, je perdrais bien plus de temps… Et après, il n’y a plus qu’à passer à la mise en couleurs! Mais là, pour voir le résultat, il faudra que vous regardiez dans Lotus Noir du mois de septembre… 😉
À bientôt! 🙂