Les Bellaminettes du mois de Casus Belli :
Une geisha dans Legend of the 5 Rings
S'apprêterait-elle à se faire Sepuku?! J'espère bien que non!...Nous voici dans l'univers bien connu de Legend of the 5 Rings, le JDR qui se déroule dans le Japon médiéval. Ambiance feutrée, cloison de papier, fleurs de cerisier, kimono de soie, acier tranchant et volupté raffinée... Est-il nécessaire de dire que j'étais ravi d'avoir l'opportunité d'illustrer un tel sujet? ;)
Je me suis efforcé de respecter certains petits détails bien typiques: le visage fardé de blanc, la coiffure caractéristique, ces drôles de chaussettes avec un pli entre le gros orteil et les autres doigts de pied (j'ai oublié comment ça s'appelle...*), mais l'aspect le plus typique de ce dessin, c'est bien sûr le kimono: tout le dessin a été réalisé en "traditionnel", le trait tracé à la plume et les couleurs réalisées avec des encres, reprises ensuite aux crayons de couleurs, pour le modelé et quelques effets, mais le kimono, lui, est resté blanc. Une fois le dessin terminé, je l'ai scanné en haute résolution, et j'ai aussi scanné de petits papiers décoratifs qui servent parfois d'emballage ou de papier à lettres au Japon. J'ai fait un choix de quatre papiers différents, que j'ai également scannés. Ensuite, sur écran, j'ai soigneusement intégré les motifs scannés dans les formes des pans du kimono, en modifiant parfois l'orientation pour créer un léger décalage quand les formes étaient bien distinctes dans l'espace. J'ai attribué les différents papiers aux différentes couches de vêtement: on peut le voir au niveau de l'encolure, de la manche gauche, et du obi (ceinture drapée haut autour de la taille, et nouée dans le dos).
J'ai bien songé, à un moment donné, à faire par-dessus les motifs de ce drapé des effets de volume, mais ça ne rendait pas très bien. En fouinant dans mes documentations sur le japon, je suis tombé sur de très vieilles estampes où les motifs des vêtements (un peu à la manière de ce qu'on trouve aussi dans certaines vieilles BDs franco-belges, où les costumes à carreaux apparaissent complètement à plat et bien hortogonaux, quel que soit l'angle sous lequel est vu le personnage qui porte le costume) sont strictement à plat, en deux dimensions, même si le reste de l'image est bien en perspective (encore que la perspective de l'époque est isométrique, et donc pas très naturelle non plus...). L'effet, très décoratif, est assez sympa, et j'ai finalement preféré garder cette esthétique, qui contribue à l'ambiance générale... :)
*: ça y est maintenant, je sais comment ça s'appelle: des "tabi". Merci à Fabrice, qui m'a envoyé l'info depuis Nagoya. ;)
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