La Bellaminette spéciale du Casus Belli n°100 :

Jeux de rôle & jeux de mots

Spécial 100

Ce numéro de Casus au chiffre particulièrement rond comportait toutes sortes de pages spéciales, célébrant l'événement comme il se devait.

Mes dessins étaient apparus dans le magazine depuis déjà longtemps, et de manière assez régulière pour qu'on puisse considérer qu'ils faisaient désormais partie de l'histoire du magazine (voire même qu'ils faisaient partie des meubles, question de point de vue. ;)).
Il était donc naturel qu'apparût, en plus de l'habituelle bellaminette du mois, un dessin commémorant leur statut de quasi-institution.

Je m'embarquais donc, alors que je passais justement dans les locaux de la rédaction, dans la réalisation d'un dessin pour lequel, hélas, je n'avais pas encore d'idée très claire. Il me semblait pertinent de sortir un peu du contexte JDR classique, et de montrer l'envers du décor, quelque chose qui se rapprocherait un peu d'une sorte de "making of", et confrontant l'artiste à son modèle.
J'entamais donc un croquis mettant en scène la bellaminette dans le plus simple appareil, et un autoportrait qu'à mon grand dam je dois avouer assez peu ressemblant (en plus je n'ai jamais eu la chance de posséder un sweart-shirt Totoro, mais en dessin tout est possible, hein ?).

Mais pour autant, je ne savais pas trop quelle serait le propos des personnages, quel "message", aussi farfelu soit-il, je pourrais bien faire passer dans cette mise en scène encore minimaliste.

Or vint à passer par là un des pigistes de la rédaction, que je n'avais pas encore le plaisir de connaître, un certain Léonidas Vesperini. C'est quelques années plus tard que j'aurais l'occasion de le revoir, et d'entamer avec une lui une riche et sympathique collaboration, puisqu'il fut successivement rédacteur en chef des magazines Lotus Noir et Mana Rouge, dans lesquels j'ai également produit moult bellaminettes héroiques et fantaisistes. :)

Se penchant sur mon incertain brouillon, Léonidas me souffla une idée qui m'a aussitôt convaincu : puisque c'était un "numéro cent", il y avait moyen de jouer sur les mots d'une manière -vu la situation- fort pertinente...

Ainsi fut fait ! :)

En plus de se moquer gentiment de ce qui était devenu une sorte de tradition dans le magazine, c'était aussi l'occasion d'évoquer à demi-mot une réalité bien peu connue des lecteurs, puisque ma fréquente méconnaissance des sujets traités a parfois donné des résultats un peu loufoques : le plus souvent, tout partait d'un coup de fil que me passait Didier Guiserix, rédac'chef de Casus, pour me décrire dans les grandes lignes le thème ou l'univers dont je devais m'inspirer pour la bellaminette du mois.
Comme il n'est pas toujours aisé de décrire au téléphone tout un système de référence visuel, mes "interprétations" étaient parfois un peu, heu... aléatoires. ;)

Quant à Léonidas, inspirateur de ce coquin calembour, qu'il soit ici remercié. :)