Tchoubaouna

Posté le mercredi 27 octobre 2004 à 19 h 07 min dans la catégorie « Croquis » par Bruno Bellamy.

Page initialement publiée le 10/10/2001

Dans la série de BD que j’ai dessinée sur un scénario de Marc Bati, Sylfeline, intervenait un personnage très spécial : Alnaouna. Cette déesse, très belle et très bienveillante, apparaissait dans le monde de la matière pour inspirer les héros de l’histoire, et l’on comprenait notamment le lien très spécial qui existait entre Sylfeline et Alnaouna, comme si elles étaient en fait deux niveaux d’existence d’une même conscience, à un niveau divin ou angélique, et à un niveau humain.
Tchoubou, la peluche bedonnante (qu’on a déjà d’ailleurs vue passer dans cette rubrique) n’avait pas de raison d’être en reste. En arrivant à la fin du troisième et dernier tome de la série, Sylfeline rejoignait Alnaouna dans une autre dimension, et l’idée nous est venue d’offrir à Tchoubou, qui avait après tout bien bossé tout au long de ces aventures, une possibilité similaire, mais qui lui correspondrait. La question s’est donc posée de savoir ce que pourrait bien être, pour Tchoubou, l’équivalent d’Alnaouna. Je ne sais plus qui de moi ou de Bati a eu l’idée, mais c’est à ce moment là qu’est né le personnage de Tchoubaouna, et on a bien rigolé quand on a trouvé ce nom hybride mais assez sympa… 🙂

Voilà un personnage qui n’a pas beaucoup servi (une seule case dans tout l’album, plus une présence discrète sur le dos de couverture) et qui est surtout resté très discret, car son nom ne figure nulle part… Le secret vous est donc enfin révélé, à l’occasion de la présentation de cette esquisse, qui constitue le prototype du personnage, réalisé sur un coin de papier croquis.

Ce dessin représentait un défi très intéressant à relever, puisqu’il s’agissait, en quelque sorte, de créer ce qu’il faut bien appeler une bellaminette en peluche ! Je me suis donc efforcé de dessiner un personnage qui soit à la fois rondouillard et élégant, pataud et vaporeux, pelucheux et féminin, enfin bref, l’impossible !… Dans la foulée, j’ai évidemment ajouté les « petits détails » qui contribuaient à faire ressembler ce personnage à une déesse : voiles flottants et transparents, bijoux magiques, et bien entendu une posture évoquant le caractère intangible de cette être, et donc je l’ai dessinée flottant dans les airs. Les traits propres à Tchoubou sont devenus féminins, avec un côté chat persan, de longs poils très légers et entrelacés à la manière des cheveux des bellaminettes un peu « art nouveau », des cils très longs, et surtout des proportions adaptées : mains et pieds très menus, et pelage pigeonnant sans rendre le personnage grassouillet.

Eh ben c’était pas facile !… Ça aurait pu tourner au ridicule, donner une caricature burlesque, quelque chose qui n’aurait rien eu à voir avec ce que j’essayais d’évoquer, de douceur et de tendresse, à travers ce personnage…
Mais finalement je trouve ce résultat très mignon… 🙂


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