De l'autre côté du miroir…

Posté le mercredi 10 juillet 2002 à 7 h 15 min dans la catégorie « Croquis » par Bruno Bellamy.
Ça y est! 😀 Ca y est... :)

Ceux qui, parmi vous, se doutaient un peu de la raison pour laquelle ça s’appelle « ShowerGate » auront compris: cette fameuse porte de douche déréglée mène en fait… ailleurs!

…en tout cas manifestement pas à l’intérieur de la douche!!!

Où est-ce? Qu’est-ce que c’est? Où ça mène?… Ne comptez pas sur moi pour répondre à ces questions aujourd’hui! 😉
Mais j’ai bien ma p’tite idée, n’ayez crainte…

Côté graphisme, on change radicalement de l’environnement précédent (et c’est le but, n’est-ce pas?). Nous voici dans un paysage tout en rondeurs, et dont je dois bien avouer qu’il est très directement inspiré des paysages (que j’adore!) qu’on rencontre parfois dans les pages de Moebius. Mais ce n’est pas qu’un choix esthétique! Le but était de représenter un désert, mais sans se limiter à une bête ligne d’horizon toute plate. Ici, l’univers semble se manifester comme une forme d’onde, comme un champ cultivable, ou une mer en mouvement… Cela joue un rôle pour la suite de l’histoire, et ça me semble également plus intéressant visuellement que de montrer un espace désertique au sens premier du terme.

Effaçage de poils... Et puisqu’on parle des grands noms de la BD, c’est Marc Bati qui m’a fait une remarque tout à fait pertinente au sujet d’une des cases de la semaine dernière: lorsqu’on voit l’héroine en plongée, il est anormal de voir ses poils pubiens, la perspective est telle que pour qu’ils soient visibles là où ils étaient dans le dessin, il faudrait qu’ils lui remontent bien trop haut sur le ventre! En fait, l’arrondi du bas-ventre, même si la demoiselle est plutôt mince, fait en sorte qu’on ne les voit tout simplement pas. J’ai donc fait le « patch » ci-contre, pour réparer ce malencontreux excès de pilosité…
Accessoirement, jusqu’ici je m’en étais tenu à une représentation relativement « soft », au sens où bon, on ne peut pas vraiment dire qu’une BD dont l’héroine passe la plupart de son temps en tenue d’Ève soit vraiment « tous publics », mais je m’efforçais de rester dans les limites du raisonnable. Sauf que justement, dans cette fameuse case, on avait droit à une belle touffe de poils! C’était d’autant plus absurde que c’était une faute de dessin… Voilà qui est réparé.
Effet secondaire intéressant: la mise en perspective du personnage, qui me paraîssait peu convaincante au départ, semble plus réaliste après cette épilation virtuelle. Moralité: la perspective n’est pas qu’une affaire de points de fuite et d’alignement géométrique. Cela se réalise aussi en exploitant des indices visuels qui font appel, consciemment ou non, au simple bon sens. Le simple fait qu’un petit trait soit ici plutôt que là révèle quel volume passe devant un autre, et donne ainsi une foule d’indications sur l’espace représenté…

De la même manière, le paysage exposé plus haut n’est pas tellement « construit », mais par exemple le fait que les sillons tracés sur le sol soient de plus en plus proches les uns des autres au fur et à mesure qu’on s’éloigne dans la profondeur du paysage contribuent grandement à donner une impression de distance. Et bien entendu, le personnage posé au premier plan est construit suivant des fuyantes qui rejoignent la ligne d’horizon hors du cadre de l’image.

Vous avez encore été nombreux à écrire au sujet des problèmes physiques et techniques posés par l’hypothèse du rideau de douche électro-magnétique, et de ses fondements scientifiques… Il y aurait sûrement beaucoup à dire sur le sujet, mais je crois qu’il est temps de clarifier un point essentiel: ce dispositif est, de toutes façons, EN PANNE, et dans cette histoire en tout cas, ne fonctionnera probablement JAMAIS! Donc je préfère vous éviter d’inutiles prises de tête: ne vous faîtes pas de souci pour ce bidule, ce n’est pas dans ShowerGate qu’on le verra en action. 😉

Mais rassurez-vous, de l’action, il y en aura, il faut juste (encore…) un petit peu de patience…


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